Quelques citations de Philippe Mac Leod sur l’Incarnation
« …Tu as remarqué cet irrépressible, cet indépassable mouvement, du Verbe situé en Dieu, auprès de Dieu, source de toute réalité en ce monde, jusqu’au Verbe fait chair – notre chair – vivant parmi nous : c’est ce lien de l’Incarnation qui rend désormais possible la rencontre, l’adoration, le contact avec la Présence, à la fois immanente et transcendante…. »
« Dans l’oraison, nous confirmons en quelque sorte une incarnation non seulement bien comprise mais bien vécue, autrement dit que notre chair participe de la nature de Dieu, puisqu’elle en porte l’empreinte, qu’elle est même conçue pour le recevoir… »
« Le temps de la prière…En elle, l’incarnation continue d’advenir en chacun de nous. Par elle, le Verbe de Dieu continue de prendre chair à travers chacun de nous. La lumière, à travers chacun de nous, gagne sur les ténèbres. »
« L’incarnation n’est pas seulement un moment de l’histoire, elle concerne chacun de nous, et si nous prions, c’est bien pour faire de cette naissance un événement dans nos vies, c’est bien pour comprendre dans notre propre chair cette venue de Dieu, qui miraculeusement vient éclairer la vraie grandeur de notre nature humaine… »
« Cette naissance, nous tâcherons de l’assister par notre persévérance, pour qu’elle ait effectivement lieu, dans notre âme qui est faite pour accueillir celui qui veut toujours prendre chair en nous, celui qui veut prendre vie dans le berceau de notre cœur, dans la nuit de notre plus grand silence et sur la paille de notre plus grand recueillement…»
« Dieu n’a pas fait l’homme, il s’est fait homme. Nous n’avons pas bien entendu tout l’incroyable, tout l’inouï, tout le vertige d’une telle révélation – dont la rédemption n’est en réalité que le prolongement. Toute notre vie en serait bouleversée. Et ce bouleversement deviendrait notre émerveillement – ce mystère, notre vertu… »
« …Ce qui veut dire que le Verbe fait chair – et il continue encore et toujours, dans une sorte d’incarnation continuée, de solidarité avec l’humain – le Verbe, donc, imaginez, éternel et universel, éternel et originel, le Verbe de Dieu, son expression parfaite, à travers chacun de nous prend chaque jour le risque de cette singularité de la chair… »
« Oui, tâchons de prendre conscience de cette chair humaine que le Christ a marqué de sa présence et qui est la nôtre aujourd’hui, d’une manière toujours plus singulière, personnelle, de moins en moins générale, et cela pour mieux intégrer en chacun de nous sa relation filiale au Père – c’est-à-dire à l’origine, à la source de tous les commencements – la source même de la vie qui nous anime aujourd’hui… »
« …L’incarnation, c’est cela…la possibilité nouvelle de vivre de la vie divine dans une chair humaine – limitée, terrestre, temporelle… »
« Nous appartenons non seulement à son corps en tant que membres, mais à sa chair. En Jésus seul, et en chacun de nous dans la mesure où nous participons à son humanité, Dieu se donne tout entier à l’homme dès lors que l’homme se donne tout entier à Dieu… »
« Renouer avec la vérité de notre chair : le salut commence par cette illumination, cette ouverture à l’infini et à l’universalité de la vie que nous incarnons. Le Verbe s’est fait chair afin de permettre à toute chair de délivrer le sens qu’elle contient, l’esprit qu’elle recèle, la présence invisible qui la sous-tend. Nous sommes éveillés, mais la plupart du temps sans présence, … »
« Toutes les fois qu’un homme s’ouvre à Dieu comme origine intérieure à lui-même, dans un sentiment d’appartenance, de filiation, et engage tout son être dans cette découverte, le Christ s’engendre sans cesse à travers lui, nous le devenons un peu plus, nous accomplissons davantage ce que nous sommes… »
« La venue du Christ n’atteint son but qu’en nous éveillant au mystère qu’il a imprimé dans notre chair. Elle n’est pas seulement une réalité de l’histoire, elle devient effective à partir du moment où notre être tout entier se comprend et se définit par cette relation au tout et à l’origine, vers un terme qui nous oriente et nous transforme à mesure… »
« Frères, nous le sommes, mais frères dans le Christ, pour un nouvel homme tiré par le haut. La vocation du chrétien est d’être précisément cette chair nouvelle inaugurée par l’homme accompli, porteuse de Dieu lui-même, image parfaite de la source qui l’enfante. Telle est la leçon du Christ, le cœur toujours vivant de son message : envisager mon humanité à la mesure de Dieu… »
« Dans le Christ, les limites s’estompent, le monde entier, tout le créé devient transparent à l’invisible, à la lumière jusque-là impénétrable, qui fait soudain irruption. Et nous découvrons que notre chair a été modelée pour cela seul… »
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